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Thursday, July 31, 2025

Dépistage du cancer de la prostate : peut-on en mourir ?

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🔹 Cet article explore la question que de plus en plus d’hommes se posent :

👉 Peut-on mourir du cette pathologie maligne ?
Et voici ce que j’ai découvert.

Bien que certaines formes de cette maladie urologique évoluent si lentement que de nombreux hommes vivent avec la maladie cancéreuse sans jamais présenter de symptômes, il existe aussi des formes beaucoup plus agressives. Celles-ci peuvent métastaser rapidement, notamment aux os, et devenir mortelles, même malgré les traitements modernes.

Cette maladie urologique est la deuxième cause de mortalité par cancer chez les hommes américains, juste après celui du poumon. C’est une maladie cancéreuse sérieuse, mais pas toujours mortelle. La majorité des hommes diagnostiqués vivent de nombreuses années, surtout si le dépistage du cancer de la prostate est effectué à un stade précoce.

🟦 Témoignage personnel

Pour mieux comprendre, je vous invite à lire l’histoire de Théo-Matis, un homme de Giverny qui a accepté de partager son expérience :

🔄 C’est quoi cancer de la prostate: comment je l’ai vécu

Il n’y a pas une seule réponse, car chaque cas est différent. Beaucoup d’hommes ont des cancers indolents, qui ne causent jamais de symptômes et ne mettent pas leur vie en danger. À l’opposé, certains cas se propagent aux os et peuvent entraîner de longues souffrances, suivies de la mort.

Dans mon cas, la tumeur maligne était de risque intermédiaire, mais favorable. Je l’ai découvert tôt, alors que la tumeur était encore petite et localisée dans la prostate. Les premiers symptômes ont été des envies fréquentes d’uriner, une sensation de brûlure et des difficultés à vider complètement la vessie. Parfois, il m’était difficile de rester éloigné des toilettes plus d’une heure.

🟦 Taux de PSA élevé et score de Gleason

Cependant, beaucoup de ces symptômes n’étaient pas directement causés par la tumeur maligne, mais par une hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) et une prostatite. C’est là que réside une vraie difficulté diagnostique : les symptômes se chevauchent, et le taux de PSA (antigène spécifique de la prostate) peut être élevé dans toutes ces conditions.

Lorsque mon taux de PSA a dépassé 4, j’ai décidé de faire une biopsie. Celle-ci a confirmé la présence du cancer. Si le score de Gleason avait été de 6, les médecins auraient considéré qu’il s’agissait d’une tumeur cancéreuse latente qui ne nécessite pas forcément d’intervention. Ils m’auraient certainement recommandé une surveillance active. Mais dans mon cas, le score était de 7. Après avoir longuement discuté avec mon urologue et mon oncologue, et après avoir demandé un second avis, j’ai choisi de me faire opérer.

🟦 La biopsie de prostate - une procédure un peu brutale ?

Une parenthèse sur la biopsie de prostate : beaucoup d’hommes en ont peur, et oui, c’est une procédure un peu brutale – plusieurs échantillons localisée dans la prostate et prélevés à l’aide d’un dispositif ressemblant à une arme, qui retire de petits fragments ensuite envoyés pour analyse. Mais, honnêtement, je ne l’ai pas trouvée très douloureuse. J’ai eu un peu de sang dans les urines pendant quelques jours, et c’est tout. J’ai aussi échappé au risque d’infection.

🟦 Diagnostic de cancer de la prostate

La pire partie a été l’annonce des résultats, quand j’ai appris que j’avais un cancer. J’ai traversé toutes sortes d’émotions dans les jours qui ont suivi. Et je peux vous dire une chose avec certitude : à ce moment-là, ce qui compte vraiment, c’est le soutien de vos proches - alors gardez cela en tête si un de vos proches reçoit un diagnostic de cancer ! Quand j’ai revu mon urologue quelques jours plus tard, la douleur s’est dissipée. Il ne m’a rien dit que je n’aurais pas déjà pu lire sur Internet, mais je dois le féliciter pour son soutien - cela a vraiment compté.

🟦 Localiser la tumeur maligne - avec IRM et échographie

Peu après, j’ai passé une IRM et une échographie pour localiser la tumeur. Elle était si petite qu’elle n’est même pas apparue à l’IRM.

Finalement, j’ai subi une opération par laparoscopie assistée par robot. Une procédure impressionnante – précise, peu invasive, et avec une récupération rapide.

🔚 Conclusion

La maladie cancéreuse peut être mortel, mais il ne l’est pas toujours. Tout dépend du moment où il est détecté, de sa nature biologique et des décisions prises avec l’équipe médicale.
Mon histoire n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Ce que je veux souligner, c’est que le dépistage peut faire la différence entre la vie et la mort.

Wednesday, July 23, 2025

Les métastases osseuses dans le cancer de la prostate : signes, traitements et espoir

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🟦 Que sont les métastases osseuses et pourquoi sont-elles dangereuses ?

L’atteinte osseuse est la complication la plus redoutée du cancer de la prostate et un signe distinctif de la maladie avancée. La tumeur prostatique maligne a tendance à se propager préférentiellement aux os, en particulier dans les zones proches de la moelle osseuse, et à s’y développer, provoquant douleurs, fractures et insuffisance médullaire (anémie).

Le traitement vise à stopper la progression de la maladie, à stabiliser les os porteurs du poids du patient et à minimiser les douleurs associées.

🟦 Signes que le cancer s’est propagé

Quels sont les signes indiquant que la tumeur prostatique maligne s’est propagé à d’autres parties du corps ? En général, les symptômes des métastases peuvent inclure des douleurs osseuses persistantes, des fractures spontanées, une anémie, une fatigue intense, une perte de poids inexpliquée, et parfois une compression de la moelle épinière entraînant des difficultés de locomotion ou une incontinence.

🔹 (Jean-Claude, Cas réel à propos de son frère Marlon)

« Il y a un an, mon frère a été diagnostiqué avec un cancer de la prostate. Il n’avait jamais présenté beaucoup de symptômes. Il a reçu des traitements par radiothérapie, qui ont été efficaces : son taux de PSA a chuté à un niveau faible et y est resté pendant 11 ans, jusqu’à la fin de l’année 2023, où la pathologie  a récidivé.

Les niveaux de taux de  PSA ont commencé à augmenter. Le cancer est devenu très agressif et s’est propagé à un ganglion lymphatique. Son urologue et son oncologue craignaient que la tumeur ne se propage aux os. Selon ses médecins, une telle propagation rendrait probablement le cancer incurable.

À mesure que le taux de PSA augmentait, mon frère a choisi de subir à nouveau une radiothérapie, ainsi que l’ablation de la prostate. Ses médecins étaient d’accord pour dire qu’une prostatectomie serait la meilleure solution pour éliminer le cancer. Il a également reçu une injection de Lupron, un médicament qui réduit la production d’androgènes – les hormones qui favorisent la croissance du pathologie. L’injection devait être efficace pendant 3 mois.

Après l’injection de Lupron, le taux de PSA est descendu à 2. Le traitement se poursuivra avec des doses plus faibles, suivi d’une nouvelle radiothérapie, puis de l’opération chirurgicale – une prostatectomie.

Actuellement, le seul aspect difficile pour lui reste les effets secondaires du Lupron. Cependant, ce traitement a pratiquement bloqué la progression de la maladie, et celui-ci ne s’est pas propagé aux os. Je remercie Dieu pour ces évolutions positives et pour les soins attentionnés que ses médecins lui ont prodigués. »

🔽 Traitements disponibles

Les traitements visant à stopper la progression de la maladie et à soulager la douleur sont variés et complexes. Leur choix dépend du stade de la maladie, de la réponse du patient et des décisions de l’équipe médicale.

  • Privation androgénique (hormonothérapie). Il s’agit de la classe de traitements la plus importante et la plus efficace contre la tumeur prostatique maligne. Elle comprend :
    • la castration chirurgicale ;
    • les agonistes et antagonistes de la GnRH (ex : Lupron, Eligard, Zoladex) ;
    • les antiandrogènes (ex : Xtandi, bicalutamide – Casodex) ;
    • les inhibiteurs de la synthèse des androgènes (ex : Zytiga, kétoconazole).
  • Chimiothérapie
    • Docétaxel et cabazitaxel sont les principaux agents utilisés pour les formes avancées.
  • Immunothérapie
    • Sipuleucel-T (Provenge)
    • d’autres agents en cours d’étude, tels que les inhibiteurs PD-1/PD-L1 (pour l’avenir).
  • Traitements radiologiques
    • Radium-223 (Xofigo), qui cible spécifiquement l’atteinte osseuse;
    • radiothérapie externe classique.
  • Chirurgie orthopédique
    • Dans certains cas, il est nécessaire de stabiliser les os longs (comme le fémur) ou la colonne vertébrale, en cas de charge tumorale importante, pour éviter les fractures ou les complications neurologiques.

🟦 Espérance de vie sans traitement

Sans traitement, le cancer de la prostate métastatique peut évoluer rapidement, surtout dans les formes agressives. L’espérance de vie varie considérablement en fonction du rythme de progression de la maladie, de l’âge du patient, de ses éventuelles comorbidités et de l’accès aux soins palliatifs. Certains patients peuvent vivre plusieurs années sans traitement complet, tandis que d’autres voient la pathologie progresser en quelques mois.

À terme, les métastases osseuses finiront par progresser si le temps le permet. Finalement, l’atteinte osseuse progressera si le temps est suffisant, même sous traitement. Toutefois, dans de nombreux cas, le patient décède d’autres causes avant que cette évolution ne devienne déterminante. Il s’agit toujours d’une décision individualisée : parfois, il suffit simplement de ralentir la progression au lieu de recourir à plusieurs thérapies agressives en même temps. Pour les patients dont le décès lié au cancer semble probable, il peut être avantageux d’utiliser plusieurs traitements simultanément. L’association de Docétaxel et de LHRHa gagne en popularité comme traitement initial face aux métastases osseuses avancées ou lorsque l’atteinte osseuse devient diffuse. 

🔽 Contrôle de la douleur et autres options

Le contrôle de la douleur est essentiel pour la qualité de vie et repose sur une approche multidisciplinaire.

  • Médicaments conventionnels
    • opioïdes : morphine, Percocet, etc. ;
    • anti-inflammatoires non stéroïdiens, selon les besoins.
  • Méthodes complémentaires
    • acupuncture ;
    • musicothérapie ;
    • thérapie cognitivo-comportementale ;
    • soutien psychologique et émotionnel.

🟦 Conclusion

Bien que le cancer de la prostate métastatique reste une épreuve difficile, la médecine moderne propose des solutions permettant de prolonger la vie et d’en améliorer la qualité. Une communication étroite avec les médecins et l’adaptation du traitement aux besoins spécifiques du patient sont essentielles pour choisir un parcours de soins porteur d’espoir et de dignité.

Sunday, July 6, 2025

Cancer de la prostate stade 4 – espérance de vie : ce que j’ai refusé, ce que j’ai choisi

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🟦 Aperçu: Diagnostiqué avec un cancer de la prostate au stade 4, on m’a donné une espérance de vie de 5 à 7 ans. Face aux traitements classiques, j’ai choisi de réfléchir, de lire… et surtout, de ne pas me résigner (Jean-Paul, de Aix-en-Provence, 70 ans).

🔄 Le diagnostic

En mars 2023, à l’âge de 69 ans, j’ai reçu un diagnostic qui, pour beaucoup, sonne comme une condamnation : cancer de  prostate métastatique, stade IV. On a détecté des métastases osseuses et ganglionnaires. Mon PSA était de 175. L’analyse histologique indiquait une tumeur de grade intermédiaire favorable – Gleason 7 (3+4), avec 40 % de cellules de type 4.

🔄 Le verdict médical

J’ai consulté deux médecins réputés. Tous deux m’ont dit, sans détour, que mon espérance de vie se situait entre 5 et 7 ans. Le traitement proposé : hormonothérapie à vie – Firmagon et Enzalutamide. C’était, m’a-t-on expliqué, le protocole standard. Et après l’échec prévisible de cette hormonothérapie, une chimiothérapie lourde avec des médicaments « en attente ». En clair : une vie entre deux perfusions, des poches vides, et des effets secondaires accablants.

J’ai dit non.

🔄 Pourquoi j’ai refusé le protocole standard

Je trouvais irrationnel d’attendre que chaque étape échoue pour passer à la suivante. Chaque traitement semblait conçu pour détruire non seulement la tumeur, mais aussi tout ce qui était encore sain en moi. Le protocole standard – SOC MTD (Standard of Care for Maximum Tolerated Dose) – s’applique à tous, sans distinction. Mais je ne suis pas « tous ».

🔄 Ce que j’ai fait à la place

J’ai commencé à lire. Des dizaines, puis des centaines d’heures. J’ai compris que l’hormonothérapie est efficace, mais temporaire. Elle réduit fortement le taux de PSA (dans mon cas, de 175 à 0,05 en trois mois), mais elle n’élimine pas les cellules souches cancéreuses. Celles-ci peuvent devenir résistantes aux hormones et engendrer un cancer de prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC). Une fois cette résistance installée, les options deviennent limitées et très toxiques.

Au lieu de suivre aveuglément le parcours « officiel », j’ai opté pour la thérapie adaptative. 

Le principe : au lieu d’éradiquer la tumeur complètement (et favoriser les cellules les plus agressives), il vaut mieux le contrôler en maintenant un certain équilibre.

🔄 C’est ce que j’ai fait.

Mon approche thérapeutique, en résumé

  • J’ai suivi trois mois d’hormonothérapie, puis j’ai arrêté lorsque mon PSA était proche de zéro.
  • J’ai surveillé mon PSA tous les mois, parfois même toutes les trois semaines.
  • J’ai interrompu le traitement pour laisser mon corps respirer. Le cancer est revenu (c’était attendu), mais il est resté sensible.

En mai 2024, lorsque mon PSA est remonté à 88,5, j’ai fait une seule injection. Deux mois plus tard, le taux de PSA était descendu à 0,5 et continuait de baisser.

C’est ma version personnelle de la « dose minimale pour maladie à tolérance maximale ».

🔄 Mon mode de vie : ce que j’ai changé

Alimentation : je m’oriente vers une diète à base de céréales complètes, sans sel, ni huile, ni sucre, cuite à la vapeur. J’ai lu le livre Manger pour vaincre la maladie et j’en applique les conseils.

  • Compléments naturels : thé vert, kimchi, fruits rouges, ail noir – pour soutenir mon immunité.
  • Activité physique quotidienne : je marche chaque jour, quoi qu’il arrive.

Ce que je recommande à ceux qui sont dans ma situation

  • Ne paniquez pas – le cancer de prostate évolue souvent lentement. Vous avez le temps de comprendre ce qui vous arrive.
  • Informez-vous sans cesse – n’acceptez pas un traitement simplement parce que « c’est comme ça ».
  • Surveillez votre taux de PSA chaque mois – ce n’est pas un indicateur parfait, mais c’est un bon repère.
  • Écoutez votre corps – interrompez le traitement quand vous sentez qu’il vous fait plus de mal que de bien.
  • Ne vous résignez pas – la vie vaut la peine d’être vécue, mais pas à n’importe quel prix.
🔄 Ce qu’il faut retenir

J’espère que mon expérience vous aidera à mieux comprendre cette maladie et à prendre des décisions éclairées. N’oubliez pas, vous n’êtes pas seul dans ce combat

Wednesday, July 2, 2025

Test PSA : un indicateur utile, mais imparfait

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Aperçu: Cet article explore le rôle, les limites et les dilemmes du test PSA dans le dépistage du cancer de la prostate, à la fois d’un point de vue médical et humain. En combinant des informations cliniques essentielles avec des témoignages réels, le texte met en lumière ce que tout homme devrait savoir sur le dépistage du cancer de la prostate – de l’utilité du test PSA aux risques de la biopsie prostatique, en passant par les limites des recommandations actuelles

🔷 Tous les hommes ont une prostate qui produit du PSA

Si la prostate grossit, elle produit plus de PSA. Le plus important est le taux de variation du PSA : correspond-il à une croissance normale (bénigne) ou est-il accéléré par un cancer ? Ce n’est pas une information définitive, mais un signal d’alerte indiquant que des examens complémentaires pourraient être nécessaires.

🔷 L’examen physique : le redouté toucher rectal digital

Le premier examen consiste à insérer un doigt dans le rectum pour palper la prostate à la recherche de nodules ou d’irrégularités. Le célèbre – et redouté – toucher rectal digital (TRD).

🔷 Biopsie ou imagerie ? Que faire après un PSA élevé ?

Idéalement, les examens complémentaires seraient des examens d’imagerie tels que des scanners, bien que les contraintes liées aux assurances limitent parfois leur utilisation. Ainsi, le plus souvent, le premier examen recommandé est une biopsie prostatique: douze aiguilles creuses sont insérées dans la prostate pour prélever des échantillons. Ces derniers sont ensuite analysés pour détecter des cellules cancéreuses et évaluer leur agressivité.

Le problème, c’est que si aucun nodule n’est clairement ciblable, les échantillons sont prélevés au hasard – ce qui peut conduire à rater un cancer, surtout s’il se situe à l’avant de la prostate. Au minimum, la biopsie prostatique devrait être guidée par imagerie. Pourquoi ne pas commencer par un examen d’imagerie complet, comme une IRM, pour cibler précisément les zones suspectes et limiter ainsi les risques liés à la biopsie ? Les biopsies ne sont d’ailleurs pas agréables, même si la zone est anesthésiée. Personnellement, si je devais en subir plusieurs, je demanderais une sédation.

🔷 Des recommandations rigides, des décisions discutables

Les recommandations généralement utilisées par les médecins pour décider du dépistage tendent à décourager les patients, en se basant sur des raisonnements faibles. On dirait qu’elles ont été rédigées par des comptables ou des assureurs.

L’idée est qu’il existe un risque important de faux positifs, de tests inutiles et de risques de complications. Mais cette approche universelle néglige les hommes qui ne rentrent pas dans la "norme" statistique – et qui risquent ainsi de faire face à des cancers avancés et dangereux. En général, la tranche d’âge recommandée pour le dépistage du cancer de la prostate se situe entre 50 et 70 ans.

🔷 Trop jeune ou trop vieux ? Les hommes oubliés du dépistage

J’ai entendu plusieurs histoires d’hommes non testés parce qu’ils étaient jugés "trop jeunes" selon les lignes directrices. Et quand le médecin a enfin abordé le sujet, leur cancer était déjà métastasé – stade 4.

À l’autre extrémité, les recommandations conseillent de ne plus tester les hommes de plus de 70 ans. Comme si cela supposait que nous mourrons dans les dix ans suivants, donc à quoi bon ? Cela ne tient pas compte des hommes jamais testés avant 70 ans, qui, à cet âge, développent pourtant un cancer avancé. Je connais au moins trois hommes, toujours vifs à 80 ans, aujourd’hui sous chimiothérapie pour un cancer métastasé aux os. Pour rappel, en plus du test PSA, le toucher rectal digital reste un examen simple mais essentiel pour détecter des anomalies prostatiques.

🔷 Témoignage : "Je suis toujours là pour vous raconter "

(Laurent, 72 ans, Cahors, opéré d’un cancer de la prostate en 2014)

Mon PSA était un peu élevé (autour de 4). Après des antibiotiques et plusieurs tests, le taux restait stable mais légèrement haut – un vrai casse-tête pour moi et mon médecin. L’urologue a noté une prostate gonflée, sans certitude sur la cause. Par crainte, j’ai refusé la biopsie.

Pendant deux ans, j’ai fait des tests tous les trois mois. Rien de concluant, jusqu’à ce que le PSA dépasse 5. Là, la biopsie prostatique a révélé un cancer à un stade précoce. Heureusement, à temps. Le reste appartient à l’histoire, mais l’essentiel est que la maladie maligne a été détecté à temps.

Friday, June 27, 2025

Signes de cancer à ne pas ignorer : changements corporels subtils

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Aperçu: Cet article explore les premiers signes souvent négligés du cancer, en mettant l’accent sur les symptômes précoces qui passent inaperçus - fatigue persistante, douleurs inexpliquées, changements corporels subtils.  Un appel à la vigilance et à l’auto-représentation face aux diagnostics tardifs. (Témoignage recueilli avec l'accord de Marcel, 68 ans, habitant à Rodez)

Beaucoup de cancers commencent discrètement. Sans douleur, sans « signaux » évidents. Très souvent, les premiers signes ressemblent à des banalités : une fatigue persistante, une douleur diffuse dans le dos ou un léger changement métabolique. On les néglige, car on est occupé, ou parce qu’« à notre âge, c’est normal ».

J’ai été confronté à deux cancers – à près de 30 ans d’intervalle – et j’ai appris une vérité simple : si vous ne connaissez pas votre corps, si vous ne vous imposez pas quand quelque chose cloche, vous pouvez facilement ignorer des signaux qui pourraient vous sauver la vie.

1️⃣ Fatigue persistante et inexpliquée

L’un des signes les plus discrets mais constants. Il ne s’agit pas d’un manque de sommeil, mais d’une épuisement profond, qui ne disparaît pas avec le repos.

  • Vous vous levez fatigué.
  • Vous avez besoin de vous allonger après quelques heures d’activité.
  • Monter des escaliers devient difficile.
  • Vous ressentez une confusion mentale, des vertiges, une faiblesse musculaire.

LsurSignes de cancer à ne pas ignorer : changements corporels subtilses médecins vérifient souvent l’anémie, la thyroïde ou d’autres causes courantes. Mais si tout semble normal et que la fatigue persiste ? C’est le moment d’aller plus loin. Dans mon cas, j’ai dû payer un PET scan de ma poche – car j’avais des antécédents de cancer et je reconnaissais cette fatigue. Aucun médecin ne m’écoutait jusqu’à ce que je prenne l’initiative.

2️⃣ Perte de poids ou de masse musculaire

Si vous perdez du poids sans changer de régime, ou que vos muscles fondent (mollets, fessiers, épaules) sans raison claire – ce n’est pas normal.

Dans mon cas, j’ai remarqué une atrophie soudaine d’un muscle du mollet. Accompagnée d’une sensation étrange – comme une goutte froide sur la peau. Aucun examen ne donnait d’explication. Deux ans plus tard, le diagnostic de lymphome a été confirmé – exactement à cet endroit.

Si vous êtes actif, que vous mangez bien, et que votre corps se modifie soudainement : faites-vous examiner.

3️⃣ Douleurs chroniques banalisées ou attribuées à l’âge

On entend souvent « c’est normal à votre âge » quand on parle de douleurs inexpliquées au dos, aux hanches ou aux os. Mais une douleur persistante, sans blessure, sans cause mécanique évidente, doit être prise au sérieux.

Le cancer des os, de la prostate (avec métastases) ou certains lymphomes peuvent débuter ainsi. On m’a renvoyé chez moi à plusieurs reprises avec « ce sont des séquelles anciennes » ou « c’est votre âge ». Faux diagnostic, mauvaise intuition médicale.

4️⃣ Modifications urinaires, sexuelles ou pelviennes

Le cancer de la prostate évolue souvent en silence. Voici quelques signes précoces à surveiller :

  • besoin d’uriner fréquemment, surtout la nuit ;
  • jet urinaire faible ou interrompu ;
  • sensation de vidange incomplète de la vessie ;
  • gêne pelvienne ou douleur lombaire basse ;
  • troubles de l’érection récents, sans cause évidente.

Un dosage PSA peut aider, mais il n’est pas toujours concluant. En cas de doute, un IRM de la prostate ou une échographie ciblée peut révéler ce que les analyses ne montrent pas.

5️⃣ Changements psychiques inexpliqués

Moins connu, mais réel : certains cancers (pancréas, vésicule biliaire, parfois prostate) peuvent déclencher dépression ou anxiété, sans cause psychologique apparente.

Si cela s’accompagne de fatigue et de douleurs inexpliquées : ne l’ignorez pas.

6️⃣ Analyses biologiques « légèrement anormales » mais récurrentes

Des variations inexpliquées de la glycémie, chez un adulte sans surpoids ni antécédent de diabète, peuvent parfois annoncer un problème pancréatique. Dans certains cas, le cancer du pancréas déclenche un diabète dit « de type 3c ».

Examens utiles : IRM abdominale, CT, marqueur CA 19-9 (pas spécifique, mais indicatif), un dosage PSA peuvent aider.

7️⃣ Ganglions, masses, lésions cutanées

Un ganglion indolore, une masse sous la peau, une lésion cutanée qui change : autant de signes à ne pas négliger.

Un dermatologue compétent vérifie la peau en entier. Le mélanome peut aussi se cacher sous les ongles. Examinez-vous ou demandez à votre partenaire de le faire. Une fois par an, au minimum.

💬 Le plus important : Écoutez-vous. Faites-vous confiance.

Pas besoin d’être médecin pour sentir que quelque chose ne va pas.

Mais il faut du courage pour dire : « Je ne vais pas bien. Et je veux savoir pourquoi. »

Si un professionnel vous ignore, cherchez-en un autre. Si le système vous ralentit, trouvez des alternatives.

Je me suis diagnostiqué deux fois, simplement en écoutant les changements corporels subtils. Si j’avais attendu que les examens « habituels » révèlent quelque chose, il aurait été trop tard.

🕯️ Et un dernier mot, peut-être moins scientifique : Faites confiance à votre intuition.

Certaines personnes font des rêves étranges, ou ressentent un pressentiment. Ce n’est peut-être pas un hasard. Le subconscient capte parfois ce que la logique ne perçoit pas encore. Ne négligez jamais ce genre de signaux internes. Cela peut vous sauver la vie.

Monday, June 23, 2025

Combien de temps peut-on vivre avec un cancer de la prostate métastasé ?

image sur Combien de temps peut-on vivre avec un cancer de la prostate métastasé
signe d’activité cancéreuse
Le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus fréquents chez l’homme et, dans la plupart des cas, son évolution est lente. Même lorsqu’il se propage à d’autres parties du corps (métastases), l’espérance de vie peut rester étonnamment longue grâce aux traitements modernes.

1. Qu’est-ce qu’un cancer de la prostate métastasé ?

On parle d'une affection à un stade métastatique  lorsque les cellules cancéreuses quittent la prostate pour envahir d’autres parties du corps, notamment les os (colonne vertébrale, bassin, côtes) et les ganglions lymphatiques situés à distance. C’est un stade avancé de la maladie, qui peut rester sous contrôle pendant plusieurs années grâce aux traitements.

2. Pourquoi parle-t-on de cancer hormono-dépendant dans ce cas ?

Dans la majorité des cas, ce type d'affection reste ditte cancer hormono-dépendant, car il continue à utiliser les hormones masculines (les androgènes, principalement la testostérone) comme « carburant » pour croître et se multiplier. Les cellules tumorales possèdent des récepteurs qui captent ces hormones, ce qui stimule leur division. C’est pourquoi le traitement de base consiste à bloquer la production de testostérone ou à empêcher son action sur la tumeur, soit par des médicaments appelés hormonothérapies, soit, plus rarement, par une intervention chirurgicale pour retirer les testicules (orchidectomie). Cette privation hormonale permet souvent de ralentir la progression du cancer hormono-dépendant et de soulager les symptômes liés aux métastases.

3. Espérance de vie avec un cancer de la prostate métastasé

De nombreux patients atteints d’un cancer de la prostate avancé vivent plusieurs années. Certains hommes, traités par hormonothérapie adaptée, vivent plus de 10 ans tout en conservant une bonne qualité de vie.

  • L’évolution de la maladie dépend notamment de son agressivité :
  • Les patients présentant un score de Gleason faible ont généralement un meilleur pronostic.
  • Ceux avec un score Gleason élevé (8 à 10) risquent une progression plus rapide.

4. Exemples réels

👉 Emil, 72 ans, vit avec un cancer de la prostate métastasé depuis plus de 17 ans. Lorsque son PSA augmente, il suit un traitement par Lupron pendant environ 3 mois, tous les 2 ou 3 ans. Bien que ce schéma intermittent ne soit pas standard, il lui convient bien et limite les effets secondaires.

👉 Autre exemple : un patient âgé, avec des métastases osseuses étendues et un PSA supérieur à 600. Après une castration chirurgicale (ablation des testicules), son PSA est descendu à 1 et est resté stable. Il a vécu encore 10 ans sans signe d’activité cancéreuse et est décédé d’une cause totalement différente.

5. Rôle du traitement hormonal

Le traitement de base pour une affection à un stade métastatique consiste à bloquer la production de testostérone, soit :

  • par un traitement médicamenteux (hormonothérapie antiandrogène),
  • soit par une castration chirurgicale.

Cette privation hormonale ralentit ou arrête la croissance de la tumeur, mais peut provoquer des effets indésirables : problèmes cardiovasculaires, fragilité osseuse, fatigue.

6. Quand parle-t-on de maladie « terminale » ?

Le terme « terminal » est souvent mal employé ou exagéré pour ce type de cancer.

En général :

  • Entre le diagnostic d’un cancer localisé et l’apparition des premières métastases, il s’écoule en moyenne 8 ans, même sans traitement.
  • Après les métastases, la maladie évolue encore lentement, et le traitement hormonal reste efficace 5 à 7 ans en moyenne.
  • La maladie devient réellement terminale quand elle ne répond plus à la suppression de la testostérone : le PSA réaugmente et de nouvelles métastases apparaissent malgré le traitement.

Dans ce stade, la survie médiane est d’environ 2 ans.

7. Conclusion

Une affection à un stade métastatique peut être contrôlé longtemps. Même lorsque la guérison n’est plus possible, l’évolution reste généralement lente, permettant aux patients de vivre longtemps et de rester actifs. Un suivi régulier et un traitement bien adapté font toute la différence.

Saturday, June 21, 2025

La chimiothérapie: Plus dangereuse que le cancer lui-même ?

Image sur La chimiothérapie Plus dangereuse que le cancer lui-même
🔽 Comment la chimiothérapie sait-elle quelles cellules sont cancéreuses ?

Elle ne sait pas. Un médicament n’a pas la notion de « cellule cancéreuse » ou « cellule normale ».

En général - sans entrer dans les détails moléculaires - les médicaments de chimiothérapie tuent les cellules qui se divisent, en perturbant le processus de division cellulaire.

Les cellules cancéreuses se divisent rapidement, de manière anarchique et continue. Cette prolifération incontrôlée est la définition même du cancer. En revanche, les cellules normales, elles, se divisent peu ou lentement.

La chimiothérapie ne reconnaît pas les cellules cancéreuses - elle attaque toute cellule qui se divise rapidement. C’est pourquoi ses effets indésirables ne sont ni aléatoires, ni secondaires, mais directement liés à son mode d’action.

Par exemple :

🔹 Les cellules souches sanguines de la moelle osseuse se divisent fréquemment...
...et les médicaments chimiothérapeutiques provoquent souvent une anémie et une immunosuppression.
🔹 Les follicules pileux se divisent rapidement...
...et les médicaments chimiothérapeutiques entraînent souvent une chute des cheveux.
🔹 Les cellules de la muqueuse de l’estomac et des intestins se divisent rapidement...
...et les médicaments chimiothérapeutiques provoquent souvent des nausées, des vomissements ou des diarrhées.

🔽 Dans certaines situations, la chimiothérapie peut sembler plus agressive que le cancer lui-même. 

Ce n’est pas forcément une exagération, surtout si l’on considère son coût réel – physique, psychologique, et parfois social. Mais comment se passe une chimiothérapie? Comprendre son fonctionnement aide à mieux en mesurer les effets.

1️⃣  Une toxicité qui ne cible pas uniquement le cancer

Les effets secondaires ne sont pas des incidents isolés : ils découlent directement du mode d’action. Les médicaments chimiothérapeutiques s’attaquent aux cellules qui se divisent rapidement – qu’elles soient cancéreuses ou non.

C’est ce qui explique la chute des cheveux, les troubles digestifs, l’anémie ou la fatigue intense.

2️⃣  Des séquelles à long terme

Même après l’arrêt du traitement, certains effets peuvent persister ou apparaître plus tard : atteinte du foie, des reins, du cœur, infertilité, ou risque accru de cancers secondaires.

3️⃣  Un impact très variable selon les individus

La tolérance à la chimiothérapie varie considérablement. Elle dépend de nombreux facteurs : âge, état général, antécédents, génétique. Cette imprévisibilité rend chaque parcours unique.

4️⃣  Une qualité de vie souvent altérée

Fatigue chronique, douleurs, nausées, anxiété ou dépression : pour certains, les effets du traitement dépassent ceux de la maladie, affectant profondément le quotidien.

5️⃣  Des choix médicaux complexes

Quand le cancer est avancé, la décision entre traitement agressif et soins palliatifs devient délicate. Dans ces cas, la chimiothérapie peut parfois sembler faire plus de mal que de bien.

6️⃣ Des complications rares, mais graves

Dans de rares cas, des complications comme des infections sévères, une toxicité cardiaque ou une insuffisance rénale peuvent survenir – surtout chez les patients fragiles.

🔽 Conclusion : une arme à double tranchant – efficace mais éprouvante

Mais à quoi ressemble une chimiothérapie vécue de l’intérieur ? Le témoignage de Marcel, 68 ans, de Tarbes, en dit long.

« Début 2020, on m’a diagnostiqué un cancer. Trois options s’offraient à moi :

  • Une chimio-radiothérapie quotidienne pendant 30 jours
  • Une opération lourde pour retirer le côlon inférieur et l’anus
  • Ou ne rien faire

La chirurgie seule ne garantissait pas l’élimination de toutes les cellules cancéreuses. Quant à l’inaction, elle aurait mené à des souffrances atroces, puis à la mort. J’ai donc choisi le traitement combiné.

Ce fut extrêmement éprouvant : la chimiothérapie m’a amené aux limites de l’intoxication, la radiothérapie m’a laissé des brûlures au second degré nécessitant des soins spécialisés. Et les effets ont duré bien au-delà des 30 jours initiaux.

Trois ans plus tard, je suis toujours en vie et j’essaie de reconstruire ma vie d’avant.

Oui, la chimiothérapie est dure. Mais le cancer, lui, est sans pitié. Le seul vrai choix, c’est de suivre le protocole proposé par l’équipe médicale – ceux qui essaient de nous sauver. »

📌 La chimiothérapie reste une arme centrale dans la lutte contre le cancer. Elle sauve des vies. Mais ce n’est pas un traitement doux. Elle demande un prix : physique, psychologique et émotionnel.

C’est pourquoi il est essentiel que les patients sachent à quoi s’attendre, en comprenant notamment comment se passe une chimiothérapie.. La médecine moderne ne vise plus seulement à détruire la maladie, mais aussi à préserver la dignité du patient tout au long du combat.

Monday, June 9, 2025

Effets secondaires de la prostatectomie radicale

image montrent effets secondaires de la prostatectomie radicale
dialogue ouvert avec les médecins
🔢 Qu’est-ce qu’une prostatectomie radicale ? 

La prostatectomie radicale est une intervention chirurgicale majeure qui consiste à retirer la prostate entière ainsi que les tissus environnants pour traiter le cancer de la prostate. Cette chirurgie peut aussi être appelée prostatectomie totale, car elle implique l’ablation complète de la glande prostatique. Elle est généralement recommandée lorsque le cancer est localisé mais agressif, et vise à éliminer la tumeur pour éviter sa propagation.

🔢 Une histoire vraie

Fabrice, un homme de 62 ans originaire de Carcassonne, a accepté de partager son expérience personnelle après avoir subi une prostatectomie radicale il y a deux ans. Son témoignage est précieux pour de nombreux hommes confrontés à la même décision.

« Je ne veux effrayer personne, mais il est essentiel de savoir à quoi s’attendre. J’ai choisi l’opération parce que mon cancer était agressif, et il avait atteint les bords de la prostate. »

Dans son cas, une chirurgie de préservation nerveuse n’était pas possible, ce qui a affecté à la fois sa continence urinaire et sa vie sexuelle.

🔢 Vivre après une prostatectomie : entre défis et adaptation

« Je porte des protections. Ce n’est pas l’idéal, mais c’est mieux que de ne rien faire. L’incontinence urinaire, bien que gênante, reste gérable avec du soutien médical et des exercices de rééducation. J’ai encore mon autonomie, je vis normalement. La peur est souvent plus dure que la réalité. »

Sur le plan sexuel, les changements sont notables : plus d’éjaculation (car la prostate est retirée), des orgasmes « secs » et des troubles de l’érection. Fabrice précise :

« Ce n’est pas ce qu’on imagine, mais ce n’est pas non plus la fin de tout. Il y a des traitements, des pilules, des injections, et surtout... de la patience. »

« Ne pas faire de traitement aurait été bien pire. »

🔢 Les effets secondaires de la prostatectomie radicale - physiques et psychologiques

Après une prostatectomie totale, plusieurs effets secondaires sont fréquents :

  • Incontinence urinaire : port de protections, rééducation et patience nécessaires.
  • Dysfonction érectile :  absence d’éjaculation (car la prostate est retirée), mais possibilité d’orgasmes secs. Des traitements comme les médicaments ou les injections peuvent aider. La dysfonction érectile peut être temporaire ou persistante, selon les cas, mais elle n’exclut pas une vie intime satisfaisante avec les bons traitements.

Fabrice partage aussi son ressenti :

« La peur de ces effets est souvent pire que leur réalité. Avec du temps et un bon accompagnement, on apprend à vivre autrement, sans renoncer à sa dignité. »

🔢 Le suivi médical et le rôle du PSA

Un suivi attentif est essentiel après une lablation complète de la glande prostatique. Le dosage régulier du PSA après prostatectomie est le principal outil pour détecter toute récidive du cancer de la prostate. Fabrice se fait contrôler tous les 3 à 4 mois.

« Le PSA après prostatectomie doit être indétectable. Une remontée peut indiquer qu’il faut envisager un traitement complémentaire comme la radiothérapie. »

🔢 Options thérapeutiques complémentaires

Fabrice envisage une radiothérapie post-opératoire, notamment parce qu’il a déjà subi des traitements pour un autre cancer il y a plusieurs années.

Il précise :

« Les techniques évoluent, avec des méthodes comme la radiothérapie par proton qui sont moins invasives. Il faut se renseigner et discuter avec son équipe médicale. »

🔢 Conseils et soutien après une prostatectomie totale

Fabrice insiste sur l’importance de choisir une équipe médicale compétente et de bénéficier d’un réseau de soutien, familial ou associatif.

« Ce parcours n’est pas facile, mais on peut retrouver une vie de qualité. Le dialogue ouvert avec les médecins et les proches est la clé. »

Monday, May 26, 2025

Cancer de la prostate: quand les symptômes sont absents, mais que le danger grandit


Prévention et dépistage
La détection du cancer de la prostate reste l’un des défis médicaux les plus complexes. Les témoignages des patients montrent que, parfois, les symptômes sont absents ou confondus avec d’autres affections, et qu’un simple test PSA peut faire la différence entre la vie et la mort.

Cas 1 - Paul G., Mulhouse – Quand un retard devient salvateur

« J'avais une hypertrophie bénigne de prostate, diagnostiquée après que je ne pouvais plus uriner. J’ai subi une cystoscopie et une intervention TURP (résection transurétrale de la prostate). Quelques années plus tard, lors d'une opération de fusion vertébrale, les médecins ont constaté que prostate était de nouveau augmentée de volume. J’ai de nouveau eu besoin d’un cathéter et une nouvelle TURP était prévue. Mais des caillots sanguins ont entraîné le report de l’opération de neuf mois. »

« Lorsque j’ai finalement été opéré, l’urologue a découvert un tissu cancéreux. En seulement dix mois, le cancer s’était développé et propagé aux poumons. Le diagnostic : cancer de la prostate au stade 4, avec métastases. Malgré la gravité de la nouvelle, je me suis senti étrangement reconnaissant pour ce retard – peut-être que si l’opération avait eu lieu plus tôt, le cancer n’aurait pas été détecté à temps et je serais mort aujourd’hui. »

Cette expérience montre à quel point la détection du cancer de la prostate peut être imprévisible et facilement passer inaperçu derrière une affection bénigne comme l’hyperplasie bénigne de prostate (HBP).

Cas 2 – Marius A-V, Bergerac - Quand un symptôme banal mène au salut

« J’avais des problèmes pour uriner, un jet faible et une douleur abdominale après l’éjaculation. Mon PSA était élevé, à 8,2, mais comme ma prostate était augmentée de taille depuis plus de 30 ans, le médecin a d’abord exclu un cancer. Il a tout de même prescrit une IRM. »

« Le résultat ? Une tumeur de la taille d’une balle de golf. J’ai suivi 3 semaines de chimiothérapie, puis une opération robotisée. La tumeur a été complètement retirée, .sans besoin de radiothérapie ni de traitements supplémentaires. Un an plus tard, je suis toujours en rémission »

Cette histoire souligne l’importance d’un examen approfondi, même lorsque les symptômes sont légers et que le PSA n’est que modérément élevé.

Cas 3 – Une explication médicale simple et claire

Le cancer prostatique est souvent asymptomatique à ses débuts. Lorsque des symptômes apparaissent, ils peuvent facilement être confondus avec d’autres troubles urinaires, tels que :

  • des difficultés ou une fréquence accrue à uriner,
  • un affaiblissement du jet urinaire,
  • des douleurs pelviennes ou lombaires,
  • un inconfort lors de l’éjaculation.

C’est pourquoi la détection du cancer de la prostate précoce repose principalement sur le test PSA (antigène spécifique de prostate) – un test sanguin recommandé chaque année aux hommes de plus de 50 ans. Toutefois, un taux élevé de PSA n’est pas un diagnostic en soi – des valeurs élevées peuvent également apparaître en cas d’inflammations, d’infections ou d’HBP.

Si le PSA est élevé, le médecin recommandera des examens complémentaires :

  • IRM multiparamétrique – peut indiquer une lésion suspecte,
  • biopsie – seule méthode permettant de confirmer la présence de cellules cancéreuses,
  • CT, PET-CT ou scintigraphie osseuse, en cas de suspicion de métastases.

Conclusion : Prévention et dépistage sauvent des vies

Même si le cancer prostatique évolue lentement, ignorer les symptômes ou retarder les examens peut avoir des conséquences fatales. Comme le montrent les témoignages ci-dessus :

  • Un PSA légèrement élevé ne doit pas être ignoré.
  • Une prostate augmentée de volume n’est pas toujours bénigne.

Les symptômes peuvent être totalement absents jusqu’à un stade avancé.

Si vous êtes un homme de plus de 50 ans, planifiez un test PSA chaque année. Et si vous sentez que "quelque chose ne va pas", n’hésitez pas à demander des examens supplémentaires. Cela peut faire la différence entre un cancer traitable et incurable.