🔄 Le diagnostic
En mars 2023, à l’âge de 69 ans, j’ai reçu un diagnostic qui, pour beaucoup, sonne comme une condamnation : cancer de prostate métastatique, stade IV. On a détecté des métastases osseuses et ganglionnaires. Mon PSA était de 175. L’analyse histologique indiquait une tumeur de grade intermédiaire favorable – Gleason 7 (3+4), avec 40 % de cellules de type 4.
🔄 Le verdict médical
J’ai consulté deux médecins réputés. Tous deux m’ont dit, sans détour, que mon espérance de vie se situait entre 5 et 7 ans. Le traitement proposé : hormonothérapie à vie – Firmagon et Enzalutamide. C’était, m’a-t-on expliqué, le protocole standard. Et après l’échec prévisible de cette hormonothérapie, une chimiothérapie lourde avec des médicaments « en attente ». En clair : une vie entre deux perfusions, des poches vides, et des effets secondaires accablants.
J’ai dit non.
🔄 Pourquoi j’ai refusé le protocole standard
Je trouvais irrationnel d’attendre que chaque étape échoue pour passer à la suivante. Chaque traitement semblait conçu pour détruire non seulement la tumeur, mais aussi tout ce qui était encore sain en moi. Le protocole standard – SOC MTD (Standard of Care for Maximum Tolerated Dose) – s’applique à tous, sans distinction. Mais je ne suis pas « tous ».
🔄 Ce que j’ai fait à la place
J’ai commencé à lire. Des dizaines, puis des centaines d’heures. J’ai compris que l’hormonothérapie est efficace, mais temporaire. Elle réduit fortement le taux de PSA (dans mon cas, de 175 à 0,05 en trois mois), mais elle n’élimine pas les cellules souches cancéreuses. Celles-ci peuvent devenir résistantes aux hormones et engendrer un cancer de prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC). Une fois cette résistance installée, les options deviennent limitées et très toxiques.
Au lieu de suivre aveuglément le parcours « officiel », j’ai opté pour la thérapie adaptative.
Le principe : au lieu d’éradiquer la tumeur complètement (et favoriser les cellules les plus agressives), il vaut mieux le contrôler en maintenant un certain équilibre.
🔄 C’est ce que j’ai fait.
Mon approche thérapeutique, en résumé
- J’ai suivi trois mois d’hormonothérapie, puis j’ai arrêté lorsque mon PSA était proche de zéro.
- J’ai surveillé mon PSA tous les mois, parfois même toutes les trois semaines.
- J’ai interrompu le traitement pour laisser mon corps respirer. Le cancer est revenu (c’était attendu), mais il est resté sensible.
En mai 2024, lorsque mon PSA est remonté à 88,5, j’ai fait une seule injection. Deux mois plus tard, le taux de PSA était descendu à 0,5 et continuait de baisser.
C’est ma version personnelle de la « dose minimale pour maladie à tolérance maximale ».
🔄 Mon mode de vie : ce que j’ai changé
Alimentation : je m’oriente vers une diète à base de céréales complètes, sans sel, ni huile, ni sucre, cuite à la vapeur. J’ai lu le livre Manger pour vaincre la maladie et j’en applique les conseils.
- Compléments naturels : thé vert, kimchi, fruits rouges, ail noir – pour soutenir mon immunité.
- Activité physique quotidienne : je marche chaque jour, quoi qu’il arrive.
Ce que je recommande à ceux qui sont dans ma situation
- Ne paniquez pas – le cancer de prostate évolue souvent lentement. Vous avez le temps de comprendre ce qui vous arrive.
- Informez-vous sans cesse – n’acceptez pas un traitement simplement parce que « c’est comme ça ».
- Surveillez votre taux de PSA chaque mois – ce n’est pas un indicateur parfait, mais c’est un bon repère.
- Écoutez votre corps – interrompez le traitement quand vous sentez qu’il vous fait plus de mal que de bien.
- Ne vous résignez pas – la vie vaut la peine d’être vécue, mais pas à n’importe quel prix.
J’espère que mon expérience vous aidera à mieux comprendre cette maladie et à prendre des décisions éclairées. N’oubliez pas, vous n’êtes pas seul dans ce combat
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