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Prévention et dépistage |
Cas 1 - Paul G., Mulhouse – Quand un retard devient salvateur
« J'avais une hypertrophie bénigne de prostate, diagnostiquée après que je ne pouvais plus uriner. J’ai subi une cystoscopie et une intervention TURP (résection transurétrale de la prostate). Quelques années plus tard, lors d'une opération de fusion vertébrale, les médecins ont constaté que prostate était de nouveau augmentée de volume. J’ai de nouveau eu besoin d’un cathéter et une nouvelle TURP était prévue. Mais des caillots sanguins ont entraîné le report de l’opération de neuf mois. »
« Lorsque j’ai finalement été opéré, l’urologue a découvert un tissu cancéreux. En seulement dix mois, le cancer s’était développé et propagé aux poumons. Le diagnostic : cancer de la prostate au stade 4, avec métastases. Malgré la gravité de la nouvelle, je me suis senti étrangement reconnaissant pour ce retard – peut-être que si l’opération avait eu lieu plus tôt, le cancer n’aurait pas été détecté à temps et je serais mort aujourd’hui. »
Cette expérience montre à quel point la détection du cancer de la prostate peut être imprévisible et facilement passer inaperçu derrière une affection bénigne comme l’hyperplasie bénigne de prostate (HBP).
Cas 2 – Marius A-V, Bergerac - Quand un symptôme banal mène au salut
« J’avais des problèmes pour uriner, un jet faible et une douleur abdominale après l’éjaculation. Mon PSA était élevé, à 8,2, mais comme ma prostate était augmentée de taille depuis plus de 30 ans, le médecin a d’abord exclu un cancer. Il a tout de même prescrit une IRM. »
« Le résultat ? Une tumeur de la taille d’une balle de golf. J’ai suivi 3 semaines de chimiothérapie, puis une opération robotisée. La tumeur a été complètement retirée, .sans besoin de radiothérapie ni de traitements supplémentaires. Un an plus tard, je suis toujours en rémission »
Cette histoire souligne l’importance d’un examen approfondi, même lorsque les symptômes sont légers et que le PSA n’est que modérément élevé.
Cas 3 – Une explication médicale simple et claire
Le cancer prostatique est souvent asymptomatique à ses débuts. Lorsque des symptômes apparaissent, ils peuvent facilement être confondus avec d’autres troubles urinaires, tels que :
- des difficultés ou une fréquence accrue à uriner,
- un affaiblissement du jet urinaire,
- des douleurs pelviennes ou lombaires,
- un inconfort lors de l’éjaculation.
C’est pourquoi la détection du cancer de la prostate précoce repose principalement sur le test PSA (antigène spécifique de prostate) – un test sanguin recommandé chaque année aux hommes de plus de 50 ans. Toutefois, un taux élevé de PSA n’est pas un diagnostic en soi – des valeurs élevées peuvent également apparaître en cas d’inflammations, d’infections ou d’HBP.
Si le PSA est élevé, le médecin recommandera des examens complémentaires :
- IRM multiparamétrique – peut indiquer une lésion suspecte,
- biopsie – seule méthode permettant de confirmer la présence de cellules cancéreuses,
- CT, PET-CT ou scintigraphie osseuse, en cas de suspicion de métastases.
Conclusion : Prévention et dépistage sauvent des vies
Même si le cancer prostatique évolue lentement, ignorer les symptômes ou retarder les examens peut avoir des conséquences fatales. Comme le montrent les témoignages ci-dessus :
- Un PSA légèrement élevé ne doit pas être ignoré.
- Une prostate augmentée de volume n’est pas toujours bénigne.
Les symptômes peuvent être totalement absents jusqu’à un stade avancé.
Si vous êtes un homme de plus de 50 ans, planifiez un test PSA chaque année. Et si vous sentez que "quelque chose ne va pas", n’hésitez pas à demander des examens supplémentaires. Cela peut faire la différence entre un cancer traitable et incurable.
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