Le cancer de la prostate est l’une des affections oncologiques les plus fréquentes chez l’homme, et les chercheurs s’interrogent de plus en plus sur les facteurs qui influencent son évolution – en particulier ceux liés au mode de vie. Parmi eux, un élément souvent sous-estimé semble jouer un rôle crucial : la taille abdominale.
🔁 L’obésité est associée au cancer prostatique
Si l’on sait déjà que l’obésité augmente le risque de développer un cancer de la prostate, de nouvelles données suggèrent qu’il ne suffit pas de surveiller son IMC (indice de masse corporelle) pour se protéger efficacement. Le tour de taille (la mesure du ventre), indicateur de la graisse abdominale, serait tout aussi, voire plus, révélateur.
Une étude présentée lors du Congrès européen sur l’obésité aux Pays-Bas, et publiée en mai dans la revue BMC Medicine, a mis en lumière cette corrélation. Les chercheurs ont examiné les dossiers médicaux de 218 237 hommes issus de la base de données britannique UK Biobank, dont l’IMC, le tour de taille et le rapport taille-hanche avaient été enregistrés au moment de leur inclusion dans l’étude.Au cours des 12 années de suivi, 661 participants sont décédés d’un cancer de la prostate. En comparant leurs données à celles des survivants, les scientifiques ont découvert qu’une augmentation de 10 cm du tour de taille était associée à une hausse de 6 % du risque de décès par cette affection oncologique. De même, chaque augmentation de 5 points d’IMC s’accompagnait d’un risque accru de 7 %.
Pour comprendre comment meurt-on d’un cancer de la prostate, il faut envisager la manière dont la graisse abdominale influence l’agressivité de la maladie. Cette graisse, dite viscérale, entoure les organes internes et libère des substances inflammatoires qui peuvent favoriser la progression des cellules cancéreuses.
Les auteurs de l’étude ont également examiné des données provenant d’environ 20 000 hommes décédés du cancer de la prostate dans d’autres recherches. Les résultats allaient dans le même sens : plus la mesure du ventre est important, plus le risque de décès augmente.
Même si les mécanismes biologiques exacts restent à clarifier, le message est clair : réduire son tour de taille pourrait littéralement sauver des vies. C’est pourquoi les autorités de santé recommandent aux hommes de maintenir un tour de taille inférieur à 92 cm.
Comme l’explique la Dr Aurora Perez-Cornago, chercheuse à l’Université d’Oxford et auteure principale de l’étude :
« L'âge, les antécédents familiaux et l'origine ethnique noire sont des facteurs de risque connus, mais ils ne sont pas modifiables, et il est donc important de découvrir les facteurs de risque qu'il est possible de modifier.»
Comment meurt-on d’un cancer de la prostate ? Cette question peut sembler brutale, mais elle soulève un enjeu crucial : la prévention passe aussi par la conscience de notre corps, de notre alimentation, et de l’impact silencieux de la graisse abdominale sur notre santé.
🔁 En conclusion
Cette affection oncologique n’est pas toujours évitable, mais certains de ses facteurs aggravants le sont. Surveiller son poids et, surtout, sa taille abdominale, n’est pas qu’une question d’esthétique – c’est une question de survie.
Il n’est jamais trop tard pour adopter un mode de vie plus sain. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un suivi médical peuvent faire toute la différence.
Votre mesure du ventre parle peut-être plus de votre santé que vous ne le pensez. Écoutez-le.
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